Het ochtendritueel verliep als altijd: waterreservoir vullen voor de rest van de rugzak ingeladen kan worden, wassen en ontbijten, de picnick wegsteken en om 8.10 u (na het nieuws waarin ze een wisselvallige en regenachtige dag voorspelden) waren we vertrekkensklaar.
Op de verstilde en verlaten grote markt stonden 8 mensen me al op te wachten om het laatste stuk mee te lopen. Walter had met Erick de route al eens 'voorgestapt' en getimed. Hij had de hele dag georkestreerd en ervoor gezorgd dat bij elke mogelijke halte er mensen konden aanpikken om de colonne te vergroten. Het is één groot feest geworden van weerzien en samen onderweg te zijn. Het leven en de camino verstrengelden. Mensen die je meeneemt op je pad, stapten nu letterlijk naast me. Een geweldig gevoel. Tot in Duffel was er nog opvallend veel bosweg en groen, waar ik minder aandacht aan schonk dan aan de gesprekken met het gezelschap.
Aan de pauze in het park van Hove was er een picnick waarbij iedereen aan een lange tafel zat, vaak vreemden voor elkaar, doch vrienden die hetzelfde bond. Ontroerend mooi. En dan volgden we de verkorting langs de spoorweg tot in de koekenstad. De eigenlijke route via Lier zou de etappe onnodig 40 km lang hebben gemaakt. Alles was bekend terrein nu, zodat ik alle tijd kon steken in vragen en vertellen.
Toen we de Sint-Jaconskerk naderden was de groep aangegroeid tot bijna 40! Er stonden ook heel wat mensen me op te wachten. Om 16.00 u klokte ik een tocht van haast 3300 km af, viel Walter in de armen en stapte dolgelukkig het pelgrimshuisje binnen waar Tanguy me de laatste stempel gaf in mijn boekje. Tussen de interviews voor de kranten door, kreeg iedereen nog een glaasje bubbels aangeboden en dan trok de stoet genodigden verder voor het slotfeestje.
Ik wil hierbij graag iedereen nogmaals bedanken voor die onvergetelijke, prachtige dag, jullie aanwezigheid en voor verschillende onder jullie ook de bergen werk die verzet zijn!
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Prachtig Bert ... ik word er stil van ...
BeantwoordenVerwijderenHeel veel groetjes en ook van mij een Vlaamse aankomstknuffel.
Bert je hebt het begrepen (vóór je vertrek) een pelgrimstocht is de weg naar huis en naar jezelf ERVAREN. We zouden het op prijs stellen mocht je een van de vrienden worden binnen ons Vlaams Genootschap van Santiago de Compostela.
BeantwoordenVerwijderenVoor zo'n prestatie kan ik enkel maar diep respect hebben...
BeantwoordenVerwijderenBert, ik hoop dat je er nog minstens 50 jaar van kan nagenieten.
Hello Bert,
BeantwoordenVerwijderenIk ben Sandrine van Nivelles.
Ik heb deze week-end een tekst geschreven dat ik wou meedelen. Het is in het frans sorry. Ik hoop dat het OK voor jou is dat ik deze tekst op jouw blog post.
met vriendelijke groeten
Sandrine
Je les connais tous les deux depuis très peu de temps.
Il s'appelle Bert elle s'appelle Samira
Pas beaucoup de points commun sinon leur humanité mais surtout une date.. début avril 2010.
Début avril 2010 Bert a commencé un long périple à pied, 3000 km, depuis le Sud de l'Espagne jusqu'Anvers en passant par Santiago de Compostelle.
Début avril 2010 Samira est entrée dans un centre fermé, le 127bis.Un centre de détention pour personnes dites illégales mais qui n'ont commis aucun délit
Depuis début avril Bert a marché, rencontré des gens, vu des paysages
Depuis début avril Samira ne voit que des codétenus avec qui elle peut rarement communiquer, des surveillants, des assistants sociaux, et pas assez souvent d'avocat et moi,pas assez souvent non plus.
Depuis début avril Bert a parfois souffert des kilomètres qu'il avalait
Depuis début avril Samira essaie de dormir le plus souvent possible pour ne pas penser qu'elle souffre.
Depuis début avril Bert a pu voir changer la météo au cours des kilomètres et des saisons
Depuis début avril Samira voit changer la météo derrière sa fenêtre (je ne parle pas de barreau mais il y en a évidemment). Elle profite peut des "promenades dans la cours" car elle déprime.
Depuis début avril Bert a pris des muscles, un beau teint et affiche un beau sourire
Depuis début avril Samira perd ses cheveux, est cernée, souffre de maux de tête et a parfois du mal à respirer à cause de l'angoisse.
Fin août Bert a terminé son périple.. heureux et pourra continuer de choisir le fil de sa vie enrichi par son expérience.
Nous sommes début septembre et Samira est toujours en prison sans savoir quel sera son sort. Il ya beaucoup de risques qu'elle soit expulsée.
Je les connais tous les deux depuis peu de temps mais ils ont tous les deux, chacun à leur façon, changé ma vie..
Il doit être encore possible de faire quelque chose pour Samira. Je ne peux pas imaginer le contraire.
L'histoire de Samira
Samira a 28 ans, depuis 5 mois au 127bis. Elle a été arretée car elle n'avait pas de visa pour la Belgique..
Normal elle est venue en Belgique avec son mari qui avait les passports, sans savoir qu'il ne faisait pas les bonnes démarches.
Samira parle mal le français, un peu l'espagnol et évidemment l'arabe. Elle parle quelques mots de flamands depuis qu'elle est au 127bis.
Elle souffre de troubles psychiques et perd beaucoup la mémoire (ce qui n'aide pas pour les interviews).
Le mari de Samira est un mafieux, traffiquant de drogue. Il la battait et la menace de mort si elle retourne au pays car elle veut divorcer et surtout elle a raconté ses traffics.
Samira a déjà introduit plusieurs demandes d'asile et de régularisation.. toutes refusées... le Maroc peut soit disant la protéger et la soigner alors que plusieurs rapports internationaux dénoncent la situation de la femme au Maroc.
Elle aurait peut-être pu être régularisée par regroupement familial car elle a une tante en Belgique... sa tante refuse de l'aider.. oui c'est possible!
Difficile à imaginer pour certains d'entre nous pour qui le Maroc c'est seulement Marakkech, la médina, la plage etc..
Les décisions sur les derniers recours de Samira vont bientôt tomber.. on va alors peut-être lui annoncer un vol d'explusion.. sa hantise chaque fois qu'elle m'appelle.
Il doit être encore possible de faire quelque chose pour Samira. Je ne peux pas imaginer le contraire.
Sandrine
0495/551637